Du dimanche 7 juillet – 14e dimanche du temps ordinaire
au dimanche 1er septembre – 22e dimanche du temps ordinaire
Année B
« Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » (Mc 6,31)
Après avoir envoyé ses disciples en mission pour annoncer l’Evangile : l’amour de Dieu pour chaque personne, Jésus les rassemble et ceux-ci lui disent ce qu’ils ont fait et enseigné. Notre année paroissiale est semblable à cet envoi en mission. Chacun est invité au terme de celle-ci à dire ce qu’il a fait et enseigné. Pour reprendre les mots de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, nous sommes appelés à dire « les Miséricordes du Seigneur »: ce que Dieu fait dans nos vies et à travers nos vies.
Commençons donc le mois de juillet en relisant notre année et recherchons sous le regard de Dieu ses Miséricordes. Ne soyons pas comme des enfants ingrats qui ne savent que récolter sans jamais remercier. Soyons plutôt comme ceux qui s’émerveillent de ce qui s’est déployé en eux, de ce qu’ils ont découvert et qui rendent grâce. Il est beau de voir un enfant de CP montrer fièrement, en juin, comme il sait bien lire, lui qui, quelques mois auparavant, était devant un livre comme devant un mystère. Qu’avons-nous cette année découvert et approfondi du Mystère de l’amour de Dieu ?
Après que les apôtres aient rendu compte de leur mission, Jésus les invite à venir à l’écart, pour se reposer un peu. Pour beaucoup d’entre nous, cet écart consiste à partir plus ou moins longtemps, de nos villes et villages, si bien que ces mêmes lieux deviennent le désert de ceux qui restent. L’essentiel est d’aller dans un lieu où l’on peut prendre plus de temps pour demeurer avec Dieu le Père. Jésus part souvent le soir ou le matin dans un lieu désert, pour prier son Père qui est notre Père. Comment allons-nous prendre ce temps au désert avec Dieu. De ce temps vient le repos, dit le psaume 61 : « Je n’ai de repos qu’en Dieu seul, mon salut vient de lui. »…« Je n’ai mon repos qu’en Dieu seul ; oui, mon espoir vient de lui. » ou encore le psaume 22 : « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche il me fait reposer. » Cette herbe fraîche, c’est sa Parole. Comme un poème, nous pourrions, comme Jésus, apprendre un ou deux psaumes, pour que sa Parole vienne pénétrer notre mémoire, notre imagination et ainsi nous rendre plus perméable à la volonté de Dieu.
Bon et saint repos en Dieu, ici ou ailleurs. Que ce que le Seigneur a semé en nous cette année, s’enracine pour que nous portions d’avantage les nombreux fruits de l’Esprit Saint qui attirent à Dieu : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur et maîtrise de soi !
Père Vianney Hême de Lacotte
|