Eglise Saint Pierre Saint Paul d’Orgeval

Aucun document ne nous donne une date précise de l’érection en paroisse, d’Orgeval. Le roi Robert II, décédé en 1301, fonde un établissement pour des religieux à St-Germain¬ en-Laye. Son fils, Henri le`, donne cette maison à l’évêque de Paris, Imbert de VERGY, avec des bénéfices non négligeables, dont l’autel d’Orgeval en Pincerais. Plus tard, Imbert de VERGY donnera cette maison à l’abbaye de Coulombs.

Les rois suivants, Philippe 1er, Louis VI, Louis VII, confirmeront les possessions de l’abbaye de Coulombs, mais Orgeval n’apparaît plus sur les chartes. Orgeval serait donc resté sous la dépendance de cet établissement de St Germain devenu Prieuré de Coulombs. D’ailleurs, le prieuré touchera une partie de la dîme jusqu’à la Révolution, et la cure est restée à la présentation de l’abbaye de Coulombs.

ARCHITECTURE

Le clocher, en pierre sculptée d’imbrications, fut édifié au XIIème siècle, vers 1150. D’une hauteur de 37 mètres, c’est l’un des plus beaux de la région.

Au XIIIème siècle environ, une chapelle est construite destinée aux seigneurs d’Orgeval, accolée au nord du clocher. Pendant la guerre de Cent Ans, vers 1440, l’église fut incendiée et laissée à l’abandon.

A l’origine, l’église romane ne comportait que l’abside et une nef unique éclairée par quelques petites fenêtres étroites dont une subsiste sur le mur sud, coupée en deux par le mur du transept. Pendant les travaux de 1979, l’ancienne porte romane ouvrant sur le cimetière, sur la costière sud, a été dégagée à l’extérieur. Celle trouvée sous la rosace ne l’a été à l’intérieur qu’en 1998.

Vraisemblablement les seigneurs d’Orgeval successifs, décidèrent la reconstruction ou l’agrandissement de l’édifice. Le transept fut édifié ; Le côté nord devenant certainement la nouvelle chapelle seigneuriale (Chapelle de la Vierge), l’ancienne devenant sacristie (chaufferie). A l’extérieur sous la fenêtre murée de ce transept nord on remarque un arrondi en pierre qui pourrait être une ancienne porte d’accès à cette chapelle. C’est à la même époque sans doute, que fut construit l’escalier qui mène au clocher.

La partie sud du transept fut ensuite aménagée pour y implanter une nouvelle chapelle, dédiée à St Jacques, et ornée d’une coquille à la clef de voûte, avec une entrée particulière. Pour la réaliser, la moitié de la fenêtre du transept fut obturée. Elle est encore visible de l’extérieur à l’est. C’est la sacristie actuelle.

Au XVIème siècle, la nef a été voûtée en pierre (elle était en bois à l’origine), et des contreforts ont été édifiés sur la costière sud pour renforcer l’édifice en raison du poids de la nouvelle charpente de la voûte en pierre de la nef. Puis le collatéral nord fut construit renforcé également de contreforts, avec un grand portail qui porte la date de 1549 dans un cartouche de sa voussure.

Les étapes successives de la construction font donc que les différents styles : Roman, Gothique flamboyant et Renaissance se côtoient.

De nombreux travaux de consolidation, réparation ou de restauration furent effectués au cours des siècles. Depuis les cent cinquante dernières années, nous pouvons citer ceux de 1844-1848, 1873, 1884-1888, 1904, 1026, 1955, 1978-1979 et 1998. Le clocher fut classé par les Monuments Historiques le 12/07/1886, le portail inscrit à l’inventaire supplémentaire des M.H. le 13/07/1926, et le reste de l’édifice le 18/06/1962.

Le 16 frimaire an Il, l’église a été dédiée à « la Raison ». Plus tard, la chapelle St Jacques fut fermée pour servir de local au conseil municipal révolutionnaire.

Sources : Association Histoire d’Orgeval
364 rue de la Chapelle – 78630 Orgeval
Juin 2006

Historique de l’Eglise St Léger

Inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis le 23 juillet 1937

L’église St Léger, église gothique, datant du XIème siècle, fait partie du patrimoine national. Elle est inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis le 26 juillet 1937.
Elle appartenait au XIème siècle, à une seigneurie , dont le château a disparu.
En 1083, l’église est donnée à l’abbaye du Bec Hellouin par le comte de Meulan. On sait qu’ une famille de seigneurs de Morainvillier ( sans s) , illustrée par une pierre tombale du 12ème siècle dans l’église, faisait partie de l’entourage du roi vers la fin du XIVème. Ces seigneurs de Morainvillier firent une alliance prestigieuse avec l’héritière des Barons de Maule vers 1396. Ils furent aussi seigneurs de Mareil sur Mauldre et de Montainville où ils apposèrent leur blason aux clés de voûte de l’église paroissiale.
Le clocher initial est daté de la deuxième moitié du XIème siècle et fut restauré au début du XVIIème. La cloche date de 1547, et a la particularité d’être l’une des plus anciennes du département.
La nef, le chœur et la partie collatérale datent du milieu du XVème. La chapelle de la Vierge a été reconstruite à l’identique en 1845, à la suite d’un incendie et le cimetière autrefois accolé à l’Eglise fut déplacé en 1863.
Dans les années 1970, l’église menaçait de s’écrouler. En 1985, un vaste programme de restauration a été entrepris( en cinq tranches étalées sur 14 ans), sous la supervision des architectes des Monuments historiques. Cette restauration s’est achevée au printemps 1999, avec la repose des statues, elles-mêmes classées, datant du XVIème siècle.

A une date méconnue, l’église fut diminuée en longueur d’une travée, et le porche occidental qui se trouvait au fond de l’église, en face du chœur, reporté sur le côté nord, tel qu’il existe aujourd’hui. Ce porche a été démoli vers 1887 pour dégager l’église qui se trouvait alors en contrebas avec le terrain du cimetière.

Le portail de l’église actuelle, date de la fin du XVème siècle et est encadré de deux petits pinacles malheureusement très abimés.

L’église est orientée à l’est. Elle est composée d’une large nef flanquée d’un seul

bas-côté, à droite de quatre travées. Elle se termine par une abside polygonale profonde avec une travée de chœur qui ouvre sur la chapelle latérale.

  • Le portail de l’église actuelle, date de la fin du XVème siècle et est encadré de deux petits pinacles malheureusement très abimés. L’église est orientée à l’est. Elle est composée d’une large nef flanquée d’un seul bas-côté, à droite de quatre travées. Elle se termine par une abside polygonale profonde avec une travée de chœur qui ouvre sur la chapelle latérale.
  • Le clocher aurait été descendu et rétabli tel que nous le voyons actuellement. Il serait antérieur à 1615. La partie du haut a du être refaite, elle date de la fin du XVIIème siècle. Avant la révolution , le clocher était garni de quatre cloches. Actuellement, il n’en reste qu’une qui porte la date 1547. Elle s’appelle Léger, du nom du titulaire de l’église. On déchiffre difficilement dans les caractères gothiques qui en font le tour, le nom du parrain « de Barry » et cette phrase « J’ai été faite par les habitants de Morainvilliers »
  • Le chœur, autrefois était peint. A la clef de voute du chœur(sur le pendentif), nous retrouvons les armoiries avec l’écu écartelé en quatre quartiers, aux armes de Morainvilliers et de Maule.. La ville de Maule les porte dans son blason depuis déjà longtemps. Il signifie qu’il y eut un mariage entre les deux familles. La voûte était autrefois en partie peinte et recouverte d’une couleur « bleu étoilée » d’or.
  • La nef est éclairée par trois baies sur le mur-goutterot, trois baies sur le chevet et deux occulis sur le mur pignon. Par ailleurs, elle reçoit la lumière par les vitraux du bas-côté,grâce aux arcades brisées qui séparent la nef du bas-côté. Les murs, piliers et chapiteaux sont aujourd’hui peints en blanc et les ogives en rouge brique. Et le sol actuel est le sol primitif.
  • La chaire date du XVIIIème siècle. Elle est surmontée d’un pot à feu. Le plafond est décoré d’un motif floral. On peut observer un triangle équilatéral, la pointe vers le haut dans une nuée qui représente la Trinité. A l’intérieur, on y écrit le nom de Dieu en hébreu ou un œil qui voit tout. Il est circonscrit dans un cercle. L’ensemble constitue la forme parfaite.
La Chapelle de la Vierge

Le bas-côté de l’église est appelé Chapelle de la Vierge

Elle est composée de quatre travées voutées du XVème siècle. Elle se termine par une chapelle latérale qui communique avec la travée du chœur . Il s’agit de la partie la plus ancienne de l’église de Morainvilliers.Deux chapiteaux en font foi. Le plus ancien, à droite du vitrail, de la fin du XIIème siècle, ressemble, bien qu’en petit, à ceux à décor de crochets de Notre Dame de Paris.

Dans la Chapelle de la Vierge, on trouve, à nouveau ,aux clefs de voûte, l’écu aux neufs merlettes. On y voit aussi un autre écu sans relief. Ce dernier était sans doute peint aux armes de Maule, la famille alliée : partie de blanc et rouge à bordures noires chargées de dix pièces d’or. Ces pièces d’or indiquent qu’un membre de la famille de Maule était allé en Terre Sainte..

Dans le mur, à cet endroit est scellée, une pierre tombale.Elle est classée monument historique. Il s’agirait d’une dalle funéraire, à effigie d’un chevalier Pierre du XIIème ou XIIIème siècle.

C’est dans la travée où se trouve le vitrail de Ste Geneviève que l’on remarquera le seul pilier intact de l’église. C’est un beau modèle des piliers du XVème avec des arcs ogives finissant en aiguilles sans chapiteau. On lui trouve une ressemblance avec la colonne torse de St Séverin de Paris. Les retombées des arcs s’appuient sur de délicieux cul-de-lampe, vrais exemplaires de l’art populaire du XVème siècle.

Le Christ au dessus de l’autel, la Vierge en gloire

Le Christ ( au dessus de l’autel)

Il s’agit d’un grand Christ de facture rustique, en bois, qui date du début du XVIème siècle. Les  » Christ » étaient destinés à être fixés sur une poutre de gloire sur laquelle ils étaient encadrés de St Jean, l’évangéliste et de la Vierge Marie. Le Christ est représenté mort, les yeux clos, la tête inclinée sur la droite et couronnée d’épines.

La Vierge en gloire ( bas relief à droite de l’autel dans le chœur)

Bas relief en bois du XVIIème siècle. La Vierge est nimbée, c’est à dire voilée. Elle est assise et a les pieds posés sur un tabouret. elle porte l’enfant sur le bras gauche. Une cohorte de sept anges forme une mandorle qui l’enlève au ciel. Les deux anges supérieurs portent la couronne alors que deux archanges tiennent les pans de son manteau dans une main et dans l’autre main un encensoir fait de feuilles qu’on suppose être de laurier. Traditionnellement , il s’agit de Gabriel et Michel. La Vierge est vêtue de rouge, symbole de la royauté divine( comme chez les empereurs romains et byzantins), mais c’est aussi la couleur du sang, celui de son Fils versé pour le salut des hommes ; Elle a un regard très affligé pour l’enfant qui tend gracieusement son petit bras vers sa joue. Marie est la mère de Dieu , mais elle représente aussi symboliquement l’Eglise.

Chapelle St Jean à Orgeval

La chapelle St Jean, située dans les hauteurs d’Orgeval est un petit édifice roman du XII ème siècle qui a connu des travaux de restauration au XIXème et XXème siècle. La dernière restauration remonte aux années 1988-1989. Les vitraux actuels, confiés aux soins du Maitre verrier Béatrice Jaillet ont été inaugurés le 18 décembre 1993.

Sans pouvoir l’affirmer totalement, faute de documents précis, il est fort probable que la Chapelle St Jean fut à l’origine, la chapelle seigneuriale dépendant du château de Tressancourt. Dans les cartons d’archives d’Abbecourt, figure un testament de 1273 du Chevalier Matthieu de Cloëncourt qui cite nommément la chapelle pour y faire un legs. A la révolution, la chapelle fut vendue comme  » bien de première origine » avec ses dépendances à un dénommé Helloin. Celui-ci prêtera la chapelle en 1802 , après le Concordat , pour la reprise des offices. Cela durera jusqu’en 1836.

Laurent Beaunier, qui fut le père d’Hyppolite Beaunier ( maire d’ Orgeval de 1875 à 1888) organisa une quête pour la racheter et effectuer les réparations nécessaires à sa sauvegarde. L’autorisation de la préfecture pour obtenir cette acquisition sera donnée le 15 mars 1836.Cette collecte suffira largement pour couvrir le paiement de la chapelle, les frais de notaire et les travaux de réhabilitation.

Que peut-on dire de son architecture ?

La Chapelle St Jean est un petit édifice roman de forme oblongue, terminé en carré, composé d’un vaisseau unique , très simple, appuyé de contreforts et percé de fenêtres en ogive.Le toit est surmonté d’un petit campanile moderne.Le portail est de forme ogivale ( XII ème siècle),à l’archivolte deux tores ronds reposent sur des impostes, tympan lisse.

Pour sa sauvegarde, d’importants travaux de réhabilitation furent entrepris de 1836 à 1838 puis en 1888, le mur de soutènement de la place fit l’objet d’une réfection complète.En 1912, un contrefort est supprimé à l’angle nord-est pour élargir la rue du Parc(anciennement la rue de la Vente). En 1924, des travaux de toiture et en 1937, la remise en place du coq, enlevé précédemment. A l’occasion d’une nouvelle tranche de travaux, en 1983, deux petites fenêtres romanes sont découvertes sous l’ancien crépi de la partie haute du pignon, au dessus du porche.

La restauration de l’ensemble de la chapelle, en 1988, permettra de découvrir une porte latérale qui sera remise en service dans le mur sud.

Que lit-on sur les cloches ?

  • Sur la petite :  » Fondue en 1701, refondue en 1868 par souscription publique, nommée Marie Germaine, par Monsieur Mauge Alphonse, parrain et par Madame Laporte Marie, Celestine, femme Lesieur, marraine.
    D. Dutot, Jerome et Cie, Fondeurs à Paris.« 
  • Sur la grosse cloche : «  L’an 1720, j’ai été faite, pour Saint Jean de Tressancourt, par les soins de Mr Pierre le Chevalier, prieur de Bertagny, curé d’Orgeval et du Père le Serg, nommée Jeanne Marie, par Monsieur Charles Julienne, conseiller du Roy, garde-maitre des eaux et forêts de Saint Germain en Laye , officier de sa majesté et par Marie-Anne de Celme, épouse de Monsieur Marchand, directeur des comptes de la marine. 

Ducray et H. Demonteux, Antoine Aurent Marguilliers de la dite Chapelle

Que peut-on dire du mobilier et des sculptures ?

L’autel tombeau, surmonté du tabernacle, est en bois peint. Il est actuellement adossé au mur et remplacé depuis juin 2003, pour les offices, par l’ancien autel de l’Eglise d’Orgeval.

  • Nef 2ème travée
    Sur le mur nord, se situe une grande statue en bois polychrome de Saint Pierre assis, portant la barbe, une tiare à triple couronne, une aube et une chasuble.Il bénit de sa main droite et tenait une clef (disparue) dans sa main gauche. Son siège a la forme d’une chaire abbatiale. Le dossier est ogival et bordé de croisettes. On peut la dater de la fin du XIV ème, début XV ème siècle.Deux autres statues , décapitées, reposent sur les consoles de l’arc qui sépare la nef de l’autel. Elles représentent des ecclésiastiques et font partie de statues décapitées retrouvées sous la charpente de l’église d’Orgeval, il y a une trentaine d’années.
  • Nef 1ère travée
    La statue décapitée, en pierre polychrome, retrouvée dans le mur de séparation de la sacristie et du choeur de l’église d’Orgeval en 1998, a été installée , après restauration, de l’autre côté de l’arc, sur l’imposte, côté sud. Tout porte à croire que cela pourrait être une statue de St Louis : manteau couvert de fleur de lys, position des mains ( pouvant tenir sceptre et main de justice). Sur l’imposte opposé, statue de religieux en pierre polychrome, provenant aussi de l’église d’Orgeval.Enfin, scellée à gauche du porche, en entrant dans la chapelle, une statue de Saint Jean. Sa restauration lui a permis de retrouver son bras, cassé depuis bien des années et ses couleurs d’origine.
  • Le Chemin de croix
    Le très beau chemin de croix, offert par Julien Giguet le 20 octobre 1883 est fait de tableaux en relief , en plâtre peint, encadrés de bois et surmontés d’une croix. Il provient de l’atelier Thenon-Meunier à Paris et les boiseries ont été restaurées par Jacques Penot de Montamets, en 1995.Tous les anciens tableaux ont disparus. Celui de la Vierge priante (XVI ème siècle), au-dessus de l’autel , provient de l’Eglise d’Orgeval.

Passage du livre d’Edmond Bories concernant la fête de la Saint Jean

« A la fête de ce hameau, Monsieur le curé de la paroisse part ( de l’église) suivi d’une nombreuse procession, pour aller chanter une grand-messe. A l’issue de l’office, les jeunes gens du village y viennent fair bénir une énorme brioche. Le soir, les feux sont allumés et ce n’est que réjouissance et fête toute la soirée »