
Dimanche 9 novembre – Fête de la dédicace de la Basilique du Latran, cathédrale de Rome
Dimanche 16 novembre – 33e dimanche du temps ordinaire (Année C)
Le corps est un sanctuaire : respectons-le !
Il est question de temple, de sanctuaire, dans les évangiles de ces deux dimanches. Jésus va même jusqu’à dire que son corps est le Sanctuaire réel dont le Temple de Jérusalem est la préfiguration. Saint Paul pour sa part nous dit que « le sanctuaire de Dieu c’est vous ».
Ainsi, je peux dire que mon corps est le sanctuaire de Dieu !
Quand Dieu nous a crées, corps et âme, Il vit que cela était très bon ! Cela était très bon car nous sommes créés à l’image de Dieu pour lui ressembler par nos actes. Dieu étant amour, c’est par l’amour de Dieu et l’amour du prochain en acte que nous réalisons notre mission sur terre. Puisque nous sommes appelés à aimer en acte et en vérité, c’est-à-dire par notre corps qui exprime l’intention de notre cœur, cela signifie que notre corps a toute sa dignité dans le fait qu’il est fait pour exprimer l’amour. En effet, durant notre passage sur terre, notre corps est le moyen par lequel nous exprimons notre amour. Dieu étant amour, mon corps est fait pour manifester Dieu !. Dès lors, peut-on mettre fin à la vie d’un enfant dans le ventre de sa mère ? Peut-on mettre fin à la vie d’un être malade ou âgé ?
Pour l’Eglise le corps n’est pas une prison ! Tant qu’il est animé par l’âme, il est le lieu, blessé c’est vrai, de l’expérience de l’amour, de la manifestation de Dieu ! Dieu s’est fait chair ! Du ventre de Marie, Jésus est reconnu par Jean Baptiste qui était dans le ventre d’Elisabeth. Petit enfant on lui a montré de l’amour en le sauvant de la mort voulue par Hérode. Adulte, il a marché, parlé, touché pour que ses actes manifestent la bonté et la proximité de Dieu. Sur la croix, c’est par sa bouche que nous est donné ce cri salvifique, ce cri d’amour pour nous: « Père Pardonne-leur » !
Toutes les étapes de la vie de Jésus sont marquées par l’amour en passant par son corps. Son corps reçoit de l’amour, son corps donne de l’amour. De même nous aussi c’est à travers notre corps que nous recevons et que nous donnons des marques d’amour. Même lorsque je pense ne plus servir à rien sur terre, je permets à certains de m’aimer et ainsi de ressembler à Dieu. Est-ce que l’individualisme doit aller jusqu’à empêcher quelqu’un de grandir en humanité en prenant soin de moi ?
Jésus nous dit que pour l’aimer il faut garder ses commandements. Les commandements de Dieu sont immuables. La loi des hommes change. Qui d’entre nous laisserait l’ancre de son bateau planté dans des fonds mouvants ? Il risquerait de se perdre. Il nous faut résolument nous arrimer à ce qui est stable pour savoir d’où nous partons et ainsi savoir où nous allons.
Mon Corps est le temple de Dieu, c’est sa dignité. Comment en prends-je soin ? Par quel commandement est-ce que j’essaie de le conduire, celui du monde ou celui de Dieu ? Un seul mène à la vie éternelle !
Dieu s’est fait homme pour sauver notre corps aussi bien que notre âme : Il est venu nous sauver tout entier. Si je peine à vivre les commandements de Dieu, (et c’est le cas pour chacun de nous) je m’appuie sur Jésus et j’invoque l’Esprit Saint pour qu’Il vienne peu à peu guérir mes blessures et me donner la force de toujours chercher à ce que mon corps exprime ce que je suis : je suis fait à l’image de Dieu pour le manifester sur cette terre à travers mon corps !
Père Vianney de Lacotte
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