Dimanche 5 et 12 mai
6e et 7e dimanche de Pâques, année B
Solennité de l’ascension
Vivre de l’Esprit-Saint, vivre de la Charité !
L’approche de la fête de la Pentecôte, nous invite à renouveler notre relation à l’Esprit-Saint qui est Dieu, avec le Père et le Fils. Laissons saint Jean Paul II nous exhorter !
« Saint Augustin affirme: «Ce que notre esprit, c’est-à-dire notre âme, représente pour nos membres, est la même chose que ce que l’Esprit-Saint représente pour les membres du Christ, pour le Corps du Christ qui est l’Eglise» (Sermon. 267, 4).
La présence de l’Esprit-Saint dans l’Eglise a pour effet que, bien qu’elle soit marquée par le péché de ses membres, celle-ci est préservée de la défection. En effet, la sainteté prend non seulement la place du péché, mais elle le dépasse. Dans ce sens également, on peut dire avec saint Paul que, là où le péché abonde, la grâce surabonde (cf. Rm 5, 20).
L’Esprit-Saint habite dans l’Eglise, non pas comme un hôte qui reste de toute façon étranger, mais comme l’âme qui transforme la communauté en «temple saint de Dieu» (1 Co 3, 17; cf. 6, 19; Ep 2, 21) et qui l’assimile sans cesse à soi, grâce à son don spécifique qui est la charité (cf. Rm 5, 5; Ga 5, 22). La charité — enseigne le Concile Vatican II dans la Constitution dogmatique sur l’Eglise — «dirige tous les moyens de sanctification, leur donne leur âme et les conduit à leur fin» (LG, n. 42). La charité est le «cœur» du Corps mystique du Christ, comme nous le lisons dans la belle page autobiographique de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus: «Je compris que si l’Eglise avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l’Eglise avait un cœur, et que ce cœur était brûlant d’Amour. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Eglise, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Evangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang […] Je compris que l’Amour renfermait toutes les Vocations, que l’Amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux […] en un mot qu’il est Eternel!» (Manuscrit autobiographique, B 3v). » »
Saint Jean-Paul II, Audience du 8 juillet 1998
Père Vianney Hême de Lacotte
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