Une cinquantaine de paroissiens de notre groupement se sont réunis en petites équipes, en ce début d’année, à la demande du pape François, pour réfléchir à la manière de construire une église plus synodale.
Dans une église synodale, tous « cheminent ensemble » pour annoncer l’évangile et vivre en communion. A partir d’expériences vécues localement et des joies et des peines ressenties, les 7 équipes, ont cherché, autour des 4 thèmes retenus pour notre groupement, à discerner les pas que l’Esprit-Saint nous invite à faire pour grandir sur ce chemin.
Vous en trouverez la synthèse :
et ci-dessous le détail des thèmes retenus :
- Compagnons de route
- Partager la responsabilité de notre mission commune
- Le dialogue dans l’Eglise et la Société
- Autorité, discernement et participation à la décision
Merci à tous les participants ! Ce travail va maintenant être porté par le Conseil Pastoral et les Equipes d’Animation Paroissiale.
COMPAGNONS DE ROUTE (compilation des 2 groupes) |
1. Expériences vécues – Nos compagnons de route : Les paroissiens de nos villages, des Yvelines, de l’Église, de l’Église réformée, de l’Église orthodoxe, les croyants de toute confession habitant nos villages, tous les habitants de nos communes – L’écoute est primordiale lors de l’accompagnement vers les sacrements, ou lors des obsèques. Les personnes accompagnées ont un besoin vital de déposer leurs difficultés, leurs souffrances, leurs manques 2. Discernements des joies et des difficultés – De nombreuses personnes dans nos communes prennent soin les unes des autres par l’attention qu’elles se portent et la pratique de la solidarité – Les rencontres en petits groupes permettent de se découvrir et de se connaître (exemple : parcours sur la gratitude) – Les personnes ayant une mission au sein du groupement paroissial marchent souvent côte à côte, et non main dans la main – Il existe un certain cloisonnement entre les différentes missions : EAP, Conseil Pastoral, CPAE,équipe travaux, équipes « charité », etc… Qui sont les personnes en charge ? Et qui fait quoi ? – Les personnes seules et les nouveaux arrivants ne sont pas suffisamment repérés, et donc pas très bien accueillis et accompagnés. En particulier, lors des sorties de messe les groupes se forment inévitablement selon les affinités, parfois au détriment de l’attention aux personnes seules. – Après avoir reçu un sacrement, ou après les obsèques, les personnes ou leurs familles « disparaissent » de la communauté. Ayant été souvent entourées de près, elles se retrouvent parfois comme abandonnées, seules, perdant leurs repères (mariage, catéchuménat,…) – Il est parfois difficile de rencontrer le Père Vianney lors des messes de semaine sans forcément désirer recevoir le sacrement de réconciliation. La permanence du Père Vianney dans la sacristie peut constituer un frein : il faut connaître les lieux pour oser s’y rendre sans appréhension. 3. Que nous inspire l’Esprit Saint : décider, suggérer – Créer des temps conviviaux afin de nous connaître, d’élargir nos « cercles », et ce en dehors des sorties de messes. Temps conviviaux : diner, voire diner dansant ; ciné-club ; concerts, etc… – Avoir des lieux de rencontre dans différentes salles, pas forcément paroissiales – Créer un des lieux d’accueil et d’écoute, avec des personnes formées à l’écoute – Églises ouvertes, avec si possible un peu de musique douce invitant à la prière – Identifier des personnes plus observatrices pouvant repérer les personnes seules ou nouvelles, afin que celles-ci se sentent accueillies, faisant partie de la communauté paroissiale – Comment sortir de l’entre-soi (entre paroissiens et avec les non-pratiquants ainsi que les fidèles d’autres religions) ? – Quels liens avec les familles en deuil après la célébration des funérailles ? Rencontres autour d’un texte porteur d’espérance – Comment rejoindre les personnes qui viennent prier dans l’église en journée ? – Suggérer au prêtre de se tenir dans l’église de façon visible et accessible durant sa permanence. – Créer une communauté de 18 / 35 ans, afin qu’ils puissent célébrer une messe ensemble et avoir des temps conviviaux et d’échange – Cafés rencontres (rassemblements autour d’un café avec « conférence » sur un thème donné suivie d’une réflexion sur l’Évangile du dimanche à venir) – Des moments de partage d’Évangile. Par exemple, pourquoi pas un groupe à Morainvilliers tous les 15 jours lorsqu’il n’y a pas la messe ? – Explication de la liturgie car elle n’est pas toujours compréhensible. – Lecture des évangiles accompagnée de l’explication du sens profond des évènements relatés dans ceux-ci. – Recenser ce qui existe dans nos paroisses, les différents mouvements : équipes Notre-Dame, groupe Prière-Partage-Parole, Secours Catholique ? …. – Faire témoigner les personnes en charge d’une mission sur le groupement paroissial, afin de les identifier, et peut-être aussi de donner envie à d’autres de les rejoindre – Favoriser les échanges de « bonnes pratiques » au sein du groupement paroissial et du doyenné (exemple : équipes liturgiques) – Se brancher davantage sur les congrégations (Blaru), sur le Foyer de Charité de Poissy – Temps fort en paroisse, comme par exemple le pèlerinage de Lourdes, ou la journée à Lisieux déjà organisée auparavant – Initiation à un cheminement intérieur, le but étant de toucher des personnes en périphérie, en construisant une « méthode » qui passe par un moment de relaxation et de détente du corps, un grand nombre de personnes nous entourant étant à la recherche de paix intérieure et de bien-être. Ce chemin pourrait aussi aider chaque pratiquant à développer une relation personnelle avec le Christ. – Mieux définir les missions en Église ou en paroisse : faire des fiches de postes, définir les moyens d’action, préciser la durée des missions – Réunions du conseil pastoral plus fréquentes. |
PARTAGER LA RESPONSABILITÉ DE NOTRE MISSION COMMUNE |
1. Expériences vécues – Les baptisés hésitent à s’engager au service de l’Église – La création de petites fraternités « auto-gérées » pour vivre des évènements sur le groupement paroissial (parcours de carême, synode…) – Nous avons du mal à accueillir, à être missionnaires – La distribution dans tout le village, de tracts d’invitation lors des évènements paroissiaux et de cartes de vœux à Noël 2. Discernements des joies et des difficultés – Difficultés : Il est difficile de s’engager aujourd’hui par manque de connaissance des personnes actives, des missions, par manque de formation, à cause de la surcharge d’activités de chacun. – Joie de mieux connaître d’autres paroissiens au sein des fraternités, facilité de fonctionner en autonomie, chaque fraternité suivant ses disponibilités. – Difficultés : On voit peu les personnes qui ont reçu un sacrement ou sont venues pour des obsèques – Joie : Des villageois non pratiquants ont participé au marché de Noël de la paroisse 3. Que nous inspire l’Esprit Saint : décider, suggérer Pour aider les chrétiens à s’engager : – Faire témoigner les personnes en place – Proposer plus de formations (internes et externes à la paroisse) – Valoriser les petites tâches – Multiplier les moments fraternels – Faire connaître les engagements de chacun (dans et hors de l’Église) lors d’une rencontre ou dans un « catalogue » paroissial – Appeler de nouveaux paroissiens à participer à la vie paroissiale (en commençant par des tâches ponctuelles) – Inciter les paroissiens à inviter le curé pour un repas Pour être plus missionnaire : – Créer une équipe d’adultes chargée de l’accueil avant la messe – Donner une plus grande place aux jeunes et aux enfants – Rester en contact avec ceux qui ont reçu un sacrement (baptême, mariage, catéchumène), les inviter à participer à la vie paroissiale – Instaurer un accueil-café convivial hebdomadaire dans les locaux paroissiaux pour les télétravailleurs. |
LE DIALOGUE DANS L’ÉGLISE ET LA SOCIÉTÉ |
1. Expériences vécues La vie quotidienne dans nos paroisses 2. Discernements des joies et des difficultés Besoin de revoir la communication et de développer les liens fraternels pour favoriser l’unité 3. Que nous inspire l’Esprit Saint : décider, suggérer – Développer le dialogue et l’accueil de l’autre grâce à une attitude d’humilité, d’écoute et de disponibilité pour être touché et converti. – Créer du lien pour créer plus d’unité par différents moyens et occasions (groupe 3P, groupes de prière, cafés, diners paroissiaux, kermesse…). Favoriser des temps de partage, de formation. – Rejoindre l’autre par des formes variées aussi de prière (adoration, louange, chapelet, partage d’évangile…) – Favoriser les rencontres avec les autres communautés chrétiennes ou avec des communautés religieuses. – Mettre en place un livret du groupement paroissial, une équipe de communication et revoir les différents supports de communication (affichage, bulletin, site internet, réseaux sociaux, etc.) |
AUTORITÉ, DISCERNEMENT ET PARTICIPATION A LA DÉCISION (compilation des 3 groupes) |
1. Expériences vécues Les réunions ont permis aux membres du groupe, par petits pas : – de s’écouter en profondeur éclairé par l’Esprit Saint, – de favoriser ainsi les convergences malgré des différences de perception, – de contribuer à bâtir l‘ Église de demain, plutôt que la critiquer en restant seul, 2. Discernements des joies et des difficultés o L’Église nous veut tous. Et la participation des laïcs est également essentielle pour que le prêtre puisse être « pasteur » et aller à la rencontre des paroissiens. Des outils se mettent en place comme le questionnaire proposé aux paroissiens « Que voulez-vous faire pour la paroisse »…cependant peu de réponses. o Souhait d’un meilleur compagnonnage prêtre/laïcs pour cheminer et progresser ensemble sur le chemin de l’amour de Dieu. La participation et la posture des paroissiens n’est toujours pas si évidente. Le prêtre fait autorité et est bien souvent celui qui a ou à qui l’on attribue le pouvoir. D’une paroisse à l’autre, cela change selon le prêtre, sa personnalité, son vécu, son propre rapport à l’autorité, sa vision de la gouvernance de la paroisse et également la sensibilité et l’attente des paroissiens. o Les instances (conseil, eap) et laïcs en mission dans les différents services la paroisse favorisent le travail en coresponsabilité. Mais le fonctionnement de la paroisse, les personnes engagées et les besoins de forces vives (service, contenu, durée), ne sont pas bien connu de tous. o Rôle des instantes : l’EAP ? exécutant, consulté pour la forme ? o Principe de subsidiarité à respecter. o Manque de retour sur ce qui se discute au sein des organes synodaux de la paroisse (EAP, CP et CPAE). o Manque de cohésion entre les paroissiens. Souvent, les paroissiens actifs peuvent trouver que « les autres ne font rien » et ces « autres » trouver que, les paroissiens actifs faisant tout, ils n’ont rien à faire. o Dissolution du Conseil pastoral sans réunion d’information préalable, vécue comme une démission imposée. Aucune présentation des nouveaux membres désignés ; 3. Que nous inspire l’Esprit Saint : décider, suggérer – Mieux transmettre la joie et l’allégresse dans l’annonce de l’Évangile ; – Appliquer les règles religieuses sans oublier les impératifs de miséricorde et de charité ; – Mieux ajuster la relation prêtres ↔ laïcs par des formations comportementales et en communication (tant pour les prêtres que pour les laïcs) ; Prévoir dans la formation initiale des prêtres des modules de management / gestion RH – Bien connaître « le terrain » pour identifier les domaines d’actions et discerner les réponses à apporter. – Reconnaître où chacun est appelé par Dieu au service de la communauté. Repérer les compétences, les talents. – Prévoir un forum des services de la paroisse en début d’année avec un récapitulatif – Mettre en lien les gens qui veulent agir sur la paroisse et les missions à remplir. Bien expliquer la nature, la durée de la mission. – Apprendre à déléguer, confier les missions sans se désintéresser de leur exécution ni sans tout reprendre derrière. – Implication des paroissiens pour diffuser les annonces aux messes et motiver les paroissiens à s’engager. Confier les annonces de fin de messe aux laïcs concernés – Organiser une communication entre le Conseil pastoral et les paroissiens. – Développer la diffusion de l’information : afficher trombinoscope, newsletter par mail, réseaux sociaux… – Confectionner un livret d’accueil du paroissien et faire en sorte qu’il arrive à tous les nouveaux arrivants (lien avec la Mairie ?). – Se consacrer plus aux enfants pour l’avenir de l’Église ; – Étudier la communication avec les jeunes. – Rendre l’église plus attractive : un barnum à l’extérieur de l’église pour entrer en contact avec les passants, ou pour les inviter à entrer dans l’église, à déposer une bougie.. ? – Organiser des moments conviviaux (soirée jeux de société…), prévoir un mot d’accueil en début de célébration par un membre de l’équipe liturgique du jour – Créer des groupes d’intérêt, jeux, prières, rencontres à thèmes. |