Le Groupement paroissial s’engage à soutenir durant ce Carême ceux qui ont connu la guerre en Syrie !
Ancien étudiant de l’Ecole Saint-Geneviève (Ginette) et du Centre Sèvres, le père Vincent de Beaucoudrey, jésuite, œuvre depuis juin 2019 à Homs, en Syrie. Il y est responsable de la pastorale des jeunes, là même où le père Frans Van der Lught a été assassiné en 2014. Ainsi, avec un jeune jésuite autrichien, il anime une sorte de patronage qui rassemble 1400 jeunes. Dans le dénuement le plus total, ils tentent d’apporter de l’espoir et une consolation aux jeunes dont les rêves ont été brisés par la guerre. A l’occasion de ses Forums, le Centre Sèvres invite ses amis à les soutenir par un geste fraternel.
Parce que l’amour ne passe pas
« Le centre Al-Ard (La Terre) en arabe a démarré par le don d’un terrain à 25 km de Homs dans les années 90. Le Père Frans Van der Lught, missionnaire jésuite hollandais qui sera ensuite assassiné à la fin de la guerre, a voulu en faire un lieu accueillant pour un grand nombre et pour des groupes bien différents : il y a eu un accueil de jour pour personnes souffrant de handicap, un lieu d’accueil de groupe de jeunes, des gens qui ont vécu là-bas toute l’année, un atelier de poterie, des ermitages, un lieu de prière accueillant toutes les confessions… et comme un écrin pour tous ces projets, de la vigne et des oliviers.
Mais la guerre est passée par là, les bâtiments ont été occupés et entièrement pillés… Et c’est pour l’instant « seulement » un lieu d’activités pour les groupes de jeunes des jésuites de Homs : week-end, formations, fêtes, camps… Cela tombe bien d’avoir ainsi un lieu à l’écart : en effet, la vie en ville est difficile. L’électricité, le mazout, le gaz sont rares, les salaires sont très bas, le chômage fait rage… Et dans ce contexte, on ne sait trop comment aider les jeunes… comment leur répondre quand ils ne rêvent que de partir ?
Comment les aider à construire quand rien ne semble possible ? Vacances, week-ends spirituels ou de détente, les fêtes… tout cela devient essentiel :
il s’agit de nous souvenir que nous sommes vivants et de nous consoler ensemble.
Un bâtiment a été refait l’an dernier… il faut maintenant le meubler, l’équiper (tables, chaises, matelas, couvertures, oreiller, matériels de cuisine, peut-être une sono, des batteries…). Ainsi, nous pourrons accueillir 80 jeunes et envisager de commencer à refaire l’autre bâtiment dans lequel nous « campons » jusque-là. Il faudra y refaire l’électricité, les fenêtres, la plomberie… » Témoignage de Vincent de Beaucoudrey